Comme nous l'avions souhaité et conformément à nos capacités, préférant travailler à l'extérieur dans la nature plutôt que dans une ville, nous avons été envoyés à Las Sabanas dans le beau Nicaragua. Là-bas nous nous sommes engagés auprès de «PAC» (Pueblo en Accion Comunitaria), une organisation locale qui soutient de petits fermiers par des crédits et des connaissances techniques. Dans les montagnes au nord du Nicaragua, ce sont principalement des producteurs de café.
Au début, l'idée était de faire connaître aux femmes de ces producteurs la culture et la consommation de légumes. Car les gens là-bas en haut se nourrisent terriblement mal (essentiellement du maïs et des fèves). Souvent, il leur manque simplement de l'argent ou alors, la possibité d'acheter des légumes. Alors, nous avons décidé, d'un commun accord avec notre chef, de créer un modèle expérimental de jardin familial. Nous avons planté les sortes les plus connues ici, comme des oignons, des carottes, des radis, du céleri, de la betterave rouge, du chou, des pommes de terre et quelques herbes. Nous voulions faire cela de la manière la plus authentique possible, sans utiliser de produits à pulvériser ou de fertilisants coûteux.
Sur le terrain où se trouvait également notre jardin, PAC entretenait une parcelle sur laquelle ils essayaient de produire de nouvelles variétés de légumes (aperges, côtes de bettes, choux de bruxelles, etc.) et souhaitaient ainsi gagner de l'argent. Sur la base des qualifications et de la motivation manquantes des collaborateurs locaux, cette tentative ne s'est de loin pas avérée rentable. Afin d'améliorer cela, ils nous ont demandé du soutien. Et c'est aini que nous avons commencé la production économiquement prometteuse d'herbes aromatiques.
Bien que cela ait été parfois difficile, pour nous „bons-suisses", de comprendre la culture locale et de l'accepter, nous avons vécu un temps très enrichissant. Nous avons avant tout apprécié la notion du temps totalement différente, où chaque heure n'est pas programmée. On apprend ainsi très rapidement à être flexible et cela laisse beaucoup plus de place pour les relations. Que ce soit avec Dieu ou avec nos semblables. Nous espérons pouvoir maintenir cela autant que possible en Suisse ... ¡vamos a ver!
David et Christine, Nicaragua
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